9 novembre 2025

À la N’Sele, commune périphérique de Kinshasa, un atelier de menuiserie ne cesse de produire : des bancs-pupitres, destinés aux établissements scolaires de la République démocratique du Congo. Un chantier productif, mais aussi profondément humain.

Ces bancs sont fabriqués par d’anciens kuluna, ces jeunes longtemps associés à la délinquance urbaine. Grâce à la formation offerte au centre de Kaniama Kasese, ils ont été réorientés vers les métiers manuels, encadrés par le Service National. Aujourd’hui, leur quotidien est rythmé par les gestes de la menuiserie : découpe, rabotage, assemblage, finition.

« Être kuluna n’est pas une bonne chose. Nous devons construire notre pays nous-mêmes », témoigne Trésor, ancien délinquant du quartier Matonge, désormais ouvrier et fier de participer à la production de 1 700 bancs par mois.

Cette transformation est rendue possible par une discipline paramilitaire et un encadrement rigoureux. Pour Théodore Matumona, maître d’atelier, « ces jeunes sont devenus utiles à la nation ».

Porté par la volonté politique du président Félix Tshisekedi et coordonné par le général Kasongo Kabwik, le Service National joue un rôle de réinsertion sociale à grande échelle. Au-delà du bois travaillé, c’est la société congolaise elle-même qui se reconstruit.

Jolga Luvundisakio