7 novembre 2025

Le vendredi 04 avril 2025, la Cour militaire de Kinshasa a ouvert le procès de six policiers accusés de l’homicide du brigadier de 1ère classe Kabeya Senda Fiston. Ce dernier est décédé le 31 mars, à la suite d’une altercation violente avec l’escorte officielle de la Première ministre Judith Suminwa.

Parmi les accusés figurent notamment le chef de l’escorte de l’équipe B de la Primature, deux commissaires supérieurs adjoints, deux sous-commissaires, un brigadier en chef et un agent de police. Ils sont poursuivis pour homicide volontaire et violation des consignes militaires. Lors de cette première audience, le tribunal s’est concentré sur l’identification formelle des prévenus.

L’affaire remonte à une tentative d’interpellation par le brigadier Kabeya, qui aurait voulu stopper le cortège de la Première ministre pour une infraction au code de la route. Cet acte aurait conduit à une intervention musclée de l’escorte, culminant en une issue tragique.

La mort du brigadier Kabeya a déclenché une vive émotion dans l’opinion publique congolaise. Des vidéos largement partagées sur les réseaux sociaux, dont celle d’un collègue du défunt dénonçant une « exécution » injustifiée dans le cadre de ses fonctions, ont intensifié l’indignation.

L’activiste des droits humains Me Carlos Mupili s’est exprimé peu après les faits, réclamant un procès équitable pour faire toute la lumière sur cette affaire.

Ce procès met en lumière les tensions croissantes autour des comportements souvent jugés abusifs des cortèges officiels à Kinshasa, et soulève des questions sur l’impunité dont bénéficieraient certains agents de l’État.

Les parties civiles et plusieurs organisations de défense des droits humains exigent que toute la vérité soit établie, en insistant sur la nécessité de déterminer précisément les responsabilités individuelles dans cette agression mortelle.