Au cours d’une interview accordée à Top Congo FM ce lundi 9 juin 2025, le vice-premier ministre et ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba, a lancé de graves accusations contre l’ancien président Joseph Kabila, Moïse Katumbi et certains dirigeants de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO). Selon lui, ces personnalités seraient impliquées dans un “plan d’évincement” du président Félix Tshisekedi. « Je peux vous confirmer cette actualité. J’accuse M. Hyppolite Kanambe alias Joseph Kabila, Katumbi Moïse Soriano et certains acteurs, dirigeants de la CENCO, d’être les auteurs d’une tentative de déstabilisation de l’État et également d’atteinte à la sûreté de l’État, en voulant éliminer le chef de l’État », a-t-il déclaré.
Jean-Pierre Bemba affirme que Joseph Kabila entretient des liens avec des groupes militaires financés en sous-main. Il dénonce une ingérence étrangère, notamment rwandaise, dans les affaires congolaises. « Vous avez vu comme moi les vidéos. Quand il (Kabila) est arrivé à Goma, il est d’abord allé aux camps des militaires. […] Ils ne comprennent pas aujourd’hui que ce pays appartient aux Congolais », a-t-il dit, avant d’ajouter : « Hippolyte Kanambe est un agent laissé en RDC par le régime rwandais, dont le chef est Kagame. »
Revenant sur les élections de 2023, Bemba révèle une tentative d’infiltration de la CENI avec l’appui d’acteurs russes, orchestrée selon lui par Katumbi. « Moïse Katumbi est obnubilé pour être président de la République. En 2023, une opération avait été montée avec des Russes […] pour infiltrer la CENI, sortir de faux listings et attaquer le système plus de 3000 fois le jour du vote », affirme-t-il. Il ajoute avoir personnellement alerté le président Tshisekedi, qui aurait pris des mesures pour protéger les systèmes électoraux.
Enfin, Bemba s’en prend directement à la CENCO qu’il accuse de chercher à imposer un dialogue politique dans le but d’évincer le président actuel. Il appelle les Congolais à la vigilance. « La RDC ne va pas être une colonie et les habitants ne seront pas des esclaves du régime rwandais », martèle-t-il, avant de conclure : « Le peuple congolais doit être attentif. L’ennemi est bien organisé, mais nous devons défendre notre souveraineté. »
