Le parti Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD) a lancé l’alerte ce samedi 31 mai sur la disparition inquiétante de son président national, Augustin Matata Ponyo. Selon un communiqué officiel, l’ancien Premier ministre congolais est introuvable depuis le 21 mai, soit au lendemain de sa condamnation par la Cour constitutionnelle à dix ans de travaux forcés dans l’affaire du projet agro-industriel Bukanga Lonzo.
Le LGD, accompagné de ses alliés politiques, dénonce une disparition suspecte et accuse directement le régime en place d’en être responsable. « Nous tenons le pouvoir actuel pour responsable de cette disparition et de tout ce qui pourrait arriver à notre président », peut-on lire dans le communiqué, qui rappelle que la protection des citoyens est une responsabilité régalienne de l’État.
Cette disparition intervient dans un climat de tension politique accrue en République démocratique du Congo, où les opposants au régime affirment faire face à des persécutions et à une instrumentalisation de la justice. Le parti de Matata Ponyo a qualifié la condamnation du 20 mai de « décision inique, arbitraire et inconstitutionnelle ».
Le communiqué révèle également que la Direction Générale des Migrations (DGM) aurait confisqué le passeport de la fille de M. Matata, l’empêchant de voyager vers les États-Unis le 30 mai. Le LGD exige « la remise sans condition de ce passeport » et dénonce des atteintes aux libertés individuelles.
En dépit de ce contexte tendu, le LGD réaffirme son engagement pour la paix et la démocratie. « Nous restons solidaires de tous les Congolais victimes des violences et de l’insécurité dans le pays. Nous participerons à toute initiative visant à restaurer la paix et bâtir un véritable État de droit en RDC », conclut le communiqué.
