Le Ministère de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières de la RDC a réagi officiellement aux récentes déclarations du gouvernement rwandais concernant un prétendu rapatriement forcé de réfugiés rwandais par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR).
Dans un communiqué officiel de ce 24 mai 2025, signé par le Vice-Premier Ministre Shabani Lukoo, le gouvernement congolais rejette fermement les accusations selon lesquelles ces réfugiés auraient été retenus en otage par les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR). Le ministère affirme que le processus de rapatriement est strictement volontaire et conforme aux engagements internationaux pris par la RDC.

Le document rappelle que la RDC est liée par l’Accord tripartite signé avec le Rwanda et le HCR le 17 février 2010 à Kigali, qui encadre le rapatriement volontaire des réfugiés. Cet accord complète celui du 24 octobre 1994 signé à Kinshasa. Ainsi, les réfugiés concernés ont regagné leur pays d’origine en toute liberté, sans aucune contrainte, avec le soutien logistique du HCR.
Le gouvernement congolais précise également que les réfugiés évoqués ont été dûment recensés et signalés aux autorités rwandaises dans le cadre de la tripartite RDC-HCR-Rwanda. Leur provenance était connue de toutes les parties concernées. Installés auparavant à Karenga, ils avaient dû se déplacer vers Sake en raison de la dégradation de la situation sécuritaire causée par l’avancée de l’armée rwandaise sur le territoire congolais.
Le ministère dénonce par ailleurs une campagne de manipulation de l’opinion publique par la diffusion d’informations erronées. Il signale notamment l’arrivée, le 23 mai 2025, de camions transportant des populations rwandaises vers des zones occupées dans le territoire de Nyiragongo, qualifiant ces mouvements de transplantation illégale.
Enfin, le gouvernement congolais réaffirme sa volonté de poursuivre les opérations de rapatriement dans le respect strict des normes internationales. Il appelle à une réunion urgente avec les autorités rwandaises et le HCR pour renouveler les engagements communs en matière de retour volontaire, sûr et digne des réfugiés. Le processus de paix en cours reste, selon Kinshasa, une priorité pour redéfinir une feuille de route concertée.
La rédaction
