7 novembre 2025

Le ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, a procédé, ce lundi 24 mars, au transfert de plus de 70 bandits urbains dit ” Kuluna” condamnés à mort vers une prison de haute sécurité située dans le Kongo-Central.

Cette décision intervient dans un contexte de lutte renforcée contre la criminalité urbaine, notamment le phénomène Kuluna, qui continue de semer l’insécurité dans plusieurs villes du pays. Les autorités justifient ce transfert par la nécessité d’éloigner ces criminels des centres urbains et d’éviter toute influence nuisible sur d’autres détenus.

Parallèlement, un processus de désincarcération a conduit à la libération de 89 et 78 prisonniers respectivement à Matadi et Boma. Ce vaste mouvement de transferts et de libérations s’inscrit dans une politique d’assainissement du système carcéral congolais, visant à désengorger les prisons tout en renforçant les mesures de sécurité pour les détenus considérés comme les plus dangereux.

C’est dans ce climat que l’opération Ndobo refait surface. Lancée à plusieurs reprises pour démanteler les réseaux criminels en milieux urbains, elle vise cette fois à traquer les récidivistes et à prévenir une recrudescence des violences. Cette campagne s’annonce déterminante, mais soulève aussi des interrogations sur l’avenir des prisonniers libérés et sur la nécessité d’un véritable programme de réinsertion pour éviter qu’ils ne replongent dans la délinquance.

Le combat contre l’insécurité ne se limite pas à des arrestations et transferts. Sans solutions durables, le risque d’un retour à la case départ reste bien réel.

Glody Wembo