
La République Démocratique du Congo (RDC) traverse une période charnière, alors que la lutte pour le changement de constitution s’intensifie. Ce samedi 2 novembre, Ludovic Ngoy Milambo, communicateur privé du chef CPC, a lancé une campagne de sensibilisation sur l’opportunité d’une révision constitutionnelle. Cet événement s’est tenu dans la commune de Bandalungwa, située dans le district de Funa à Kinshasa.
Figure montante de cette dynamique, Ludovic a gagné le soutien du district de Funa, à travers des différentes signatures des habitants de cette commune, renforçant ainsi le mouvement en faveur d’une révision constitutionnelle. L’objectif est d’avoir plus de signatures pour réussir le référendum, comme stipule l’article de 218 de cette constitution.
Un appel au changement
Ludovic Ngoy Milambo a exprimé des préoccupations majeures quant à la constitution actuelle, adoptée en 2006. Selon lui, cette dernière ne sert pas les intérêts des Congolais et constitue un obstacle au bon fonctionnement du président Félix-Antoine Tshisekedi. Il a déclaré : “La décision à prendre va influencer l’avenir”, soulignant la nécessité d’une constitution qui reflète réellement les aspirations du peuple congolais.
Une démarche démocratique
Milambo insiste sur le caractère démocratique de la démarche de changement constitutionnel. Il considère que le peuple, en tant que souverain, doit être au cœur de ce processus. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des orientations du parti Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), qui prône également une réforme de la constitution. L’accent est mis sur l’importance de consulter la population, notamment par un référendum, afin de garantir une légitimité populaire.
Les enjeux constitutionnels
Parmi les articles controversés, l’article 220, jugé inamovible, soulève des questions sur les pouvoirs présidentiels. Milambo évoque l’article 218, qui relève un long processus dans la décision à prendre par le chef de l’état en ce qui concerne la révision de la constitution. Les propositions qu’il avance incluent un mandat présidentiel de sept ans, renouvelable une fois, pour assurer une plus grande flexibilité et réactivité face aux défis nationaux.
Le paysage politique de 2018, marqué par les tensions entre le Front Commun pour le Congo (FCC) et le Cach, a compliqué davantage la situation. Le retard dans l’identification de la majorité parlementaire et l’installation du Bureau du parlement sont des facteurs aggravants. Cela entraîne une perte de temps précieuse dans le processus de réforme tant attendu.
Le mouvement initié par Ludovic Ngoy Milambo à Funa est le signe d’un désir croissant de changement au sein de la RDC. La lutte pour une nouvelle constitution est plus qu’une simple révision juridique; elle représente une aspiration à une gouvernance plus efficace et à un meilleur respect des attentes populaires. Alors que le pays se dirige vers un avenir incertain, la voix de la population sera cruciale dans la définition de son avenir politique. La lutte continue.
Emerode Kamba