9 novembre 2025

La délégation du gouvernement Central, conduite par le Ministre des affaires sociales, actions humanitaires et solidarité nationale qui a effectué la descente dans le grand Bandundu pour faire l’état de lieu de la situation du conflit Teke-Yaka, a par la suite fermé le site d’accueil des déplacés de ce conflit. 

Dans un communiqué parvenu à Cumulard.cd ce dimanche 23 octobre 2022 et signé par le vice-président, Placide Mukwa, de la société civile du Kwilu, il est demandé au gouvernement de surseoir cette décision qu’elle estime non réfléchie. 

Il s’avère impérieux de noter que ce conflit a fait des nombreux déplacés à travers la province de Kwilu, principalement dans la ville de Bandundu, ainsi que dans le secteur de Wamba. Situation qui a entraîné l’ouverture d’un site d’accueil au Marché Malebo dans la ville de Bandundu.

“Ce site accueille plus de 2.500 déplacés qui vivent dans des conditions de précarité grave et dont la survie dépend en grande partie d’une éventuelle aide des autorités et de la charité des communautés ainsi que des autres personnes de bonne volonté. Il se constate fort, malheureusement, qu’à l’issue de la visite de la délégation des 5 ministres du gouvernement central, les déplacés ont reçu l’ordre de plier bagages et de quitter le site après réception d’une modique somme de 200.000 FC comme frais de voyage et de réinsertion sans tenir compte ni de la composition familiale, ni de la distance à parcourir”, a expliqué Placide Mukwa.

La société civile estime aussi que rien n’a été trouvé comme solution au problème de fonds de cette crise, de ce fait, elle condamne la décision du gouvernement central et appelle le gouvernement au respect du droit humanitaire et au sens de l’éthique :

“Rien n’a été prouvé comme solution au problème des fonds à cette crise, sinon la sécurisation de la RN 17 (route Nationale) qui constitue une sorte de couloir humanitaire, pour permettre le trafic entre Kinshasa et Bandundu. A ce jour, tous les assaillants sont dans la nature et survivent des pillages des élevages et des produits agricoles de ces paysans à qui on demande de retourner dans la gueule du loup. La société civile du Kwilu condamne fermement cette décision qui relève de l’irresponsabilité et de l’amateurisme dans la gestion de la crise humanitaire et demande au gouvernement de surseoir cette mesure qui frustre et stresse d’avantage les compatriotes qui ont vécu de piresatrocités et dont la prise en charge à ce jour pose problème. Nous appelons le gouvernement au respect du droit humanitaire, au sens de l’éthique et à recourir au professionnalisme dans la gestion de cette crise et de reconsidérer cette décision, mais également à traquer les milices dans leur retranchement de peur qu’ils n’aient le temps de s’organiser et de faire pire qu’avant.” A-t-elle conclu.

La rédaction !