À Lomami, le climat politique reste tendu à l’approche de l’élection d’un nouveau vice-président de l’Assemblée provinciale, prévue ce jeudi 29 mai 2025. Cette échéance intervient dans un contexte délicat, marqué par la destitution controversée d’Augustin Malangu Ndjibu, ancien titulaire du poste, et des signaux contradictoires venus de Kinshasa.
L’annonce de cette élection a été rendue publique via un communiqué signé le 26 mai 2025 par le rapporteur de l’Assemblée, agissant sur initiative du président Patrick Kilolo Ngoyi. Selon le document, la plénière abordera plusieurs dossiers importants, notamment la désignation d’un nouveau vice-président, dans l’objectif de combler le vide laissé par le départ de Malangu.
À ce jour, un seul nom figure officiellement parmi les candidats : Hippolyte Kabangu Mbuila, député provincial et membre du parti Nouvelle Alliance de Génération pour la République (AGRN). Son profil suscite déjà des débats dans les couloirs de l’hémicycle, tant sur ses capacités de rassembleur que sur les implications politiques de son éventuelle élection.
Par ailleurs, le retour récent à Lomami de quatre membres du Bureau, rappelés temporairement à Kinshasa par le Vice-premier ministre de l’Intérieur, semble indiquer une volonté de stabilisation. Ces derniers ont regagné leur poste dans les locaux de l’Assemblée, situés sur l’avenue Lumumba, dans la commune de Kabuelabuela.
Mais un rebondissement inattendu vient perturber les préparatifs de l’élection. Le ministère de l’Intérieur a adressé une correspondance, datée du 27 mai, validant le retour d’Augustin Malangu Ndjibu à son poste de vice-président. Cette décision ministérielle relance la confusion sur la légitimité de l’élection prévue et risque de provoquer une nouvelle vague de tensions.
Au-delà de l’enjeu de leadership, ce scrutin pourrait redéfinir les équilibres politiques au sein de l’Assemblée provinciale et impacter ses relations avec les autorités nationales. Dans une province où chaque poste stratégique est scruté à la loupe, le choix du futur vice-président ne sera pas qu’une formalité administrative il sera aussi un test de cohésion politique.
